"Les buts de l'homme doivent être les plus hauts et les plus grands possibles ; et seuls la persévérance et la progression pas à pas permettront de les atteindre selon son propre chemin." Masutatsu OYAMA
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Katas

Dans cette page :

Le Kata, qui signifie "forme" (moule) est un ensemble d’attaques et de défenses préarrangées dans un ordre établi et codifié par les grands Maîtres. C’est en général la première approche que le débutant fait du karaté et c’est aussi la dernière forme de pratique que l’on en garde avec l’âge.

Forme gestuelle, séquences d'enchaînements qui renferme toute l'essence même de l'art martial. Ces techniques codifiées, exécutées dans le vide sont destinées à vaincre plusieurs adversaires imaginaires dans un combat qui doit être, dans l'esprit du pratiquant, bien réel; la moindre erreur d'attention, la moindre faute technique dans le blocage ou l'attaque, la posture ou l'équilibre signifierait la défaite et la mort. Le kata est un combat vécu comme réel contre des adversaires imaginaires : il doit être techniquement pur avec recherche de stabilité et efficacité dans les blocages et les attaques.
Pour des profanes, il peut sembler représenter quelque danse guerrière ou rythmique. En fait, le Kata est beaucoup plus profond que cela : c’est un drame éducatif, un combat désespéré contre plusieurs adversaires fictifs. Pour d’autres, le Kata est surtout destiné à former le corps et l’esprit et il confère à celui qui le pratique un grand équilibre psychophysique. Il aide à l’évolution spirituelle en révélant à l’homme sa véritable identité.

 Le Kata est bien un schéma corporel pour la formation de celui qui le respecte. Ces séquences physiques codifiées, imprégnées d’un certain état d’esprit, sont destinées à deux types de formation : pour l’extérieur, le combat et pour l’intérieur la réalisation de soi.

Beaucoup de personnes n’aiment pas les katas et affirment qu’ils ne servent à rien. Rien n’est plus faux. HANSHI ARNEIL disait que MAS OYAMA lui répétait souvent que les katas sont la grammaire du karateet qu’on ne peut pas se déclarer un vrai pratiquant si nous passons à coté des katas. Les élèves doivent apprendre la signification et l’application technique en autodéfense ou en combat des mouvements des katas.  

Il y a des Katas de formation du corps, des Katas d’auto défense, des Katas de concentration et de respiration, des katas de combats, des Katas de coordination,  des Katas de tactiques et de stratégies de combats sur différents terrain, des Katas de stratégie contre plusieurs adversaires, etc…


Que le Kata apparaisse simple ou compliqué, court ou long, il incite toujours la recherche de la perfection. Elle seule permet d’espérer le résultat pour lequel on accepte de se plier aux contraintes du Kata.
Il faut rechercher les automatismes, les phases de concentration de force, les rythmes, la perfection des gestes et une parfaite coordination corps-esprit. Il faut tout faire pour que le corps devienne une arme parfaite mais en même temps apprendre, et accepter, à ne jamais s’en servir…

Programme fédéral  F.F.K.D.A :
shodan  : 5 PINAN, TSUKI NO KATA.
nidan     : TSUKI NO KATA, TENSHO, YANTSU, SAÏHA, GEKISAI DAÏ.
sandan   :  KANKU, SANCHIN, SAÏHA, GEKISAI SHO, YANTSU.
yondan  :  SEIPAI, GARYU, KANKU, SEÏENCHIN, SAÏHA.
godan     :   SUSHIO, GARYU, SEPAÏ, SEÏENCHIN, KANKU. 

On doit les 5 HEIAN ou PINAN (du chinois (P’ing an) à Maître ITOSU. La simplification des premiers Katas avait pour but la promotion du KARATE dans les écoles secondaires d’OKINAWA. HEI signifie égal, uniforme ou apaiser, calmer, tranquilliser. AN signifie paix et tranquillité.

note générale pour tout KATA : Avant tout mawate, la dernière technique doit correspondre à une attaque (uchi), car on ne quitte pas un 'adversaire' sans qu'il soit hors de combat.

KATA OF KYOKUSHIN KARATE


Les Katas ou formes préarrangées Kyokushin trouvent leurs origines dans deux courants d’enseignement du Karaté.
Le premier est le Goju-Ryu système de Chojun MIYAGI (1888-1953), le second est le Shotokan système de Gichin FUNAKOSHI (1868-1958), l’homme qui a introduit le Karaté au Japon à partir d’Okinawa en 1922.
Gichin FUNAKOSHI et Kenwa MABUNI (1889-1952), fondateur du puissant Shito-Ryu système se sont entraînés ensemble sous l’autorité des Maîtres d’Okinawa Yasutsune AZATO (1827-1906) et Anko ITOSU (1839-1915).

Maître ITOSU a créé le Kata Pinan, que FUNAKOSHI a légèrement modifié plus tard, Maître MABUNI s’est également entraîné sous l’autorité du Maître Kanryo HIGAONNA (1853-1915).

Chojun MIYAGI a commencé à étudier avec HIGAONNA à l’âge de 14 ans, après avoir été introduit par Ryuko Arakaki, un expert hautement considéré avec lequel MIYAGI a étudié depuis l’âge de 11 ans.
Le style Goju-Ryu est membre du Shorei-Ryu, le groupe des écoles de Naha-te influencés par les styles du Sud du Kempo Chinois. Maître HIGAONNA a commencé à étudier le Kempo à l’âge de 16 ans, à 22 ans il est aller à la ville de Fuchow, capitale de la province de Fukien dans le Sud de la Chine.
Il y vécu pendant 15 ans, étudia avec sous l’autorité d’un professeur du style Shaolin Kempo connu sous le nom de Doruko (Ryu Ryuko).

Le style de Kempo Doruko était basé sur le style Shaolin des 5 animaux, à l’origine ces formes étaient développées pour leurs valeurs thérapeutique par les 3 royaumes de la dynastie du physicien Wan T’o. Basés sur l’étude des mouvements de l’ours, du singe, du cerf, du poulet et du tigre, les conceptions de Wan T’o ont grandement influencé beaucoup d’arts martiaux qui sont venus de Chine depuis ce temps là.
Le Sud de la Chine ou HIGAONNA a étudié est une région de rivières et de rizières, le style de vie des personnes impliquait de beaucoup ramer, pécher et cultiver le riz, les activités qui promouvaient un corps supérieurement fort.

Les batailles étaient souvent entreprises sur un sol glissant et mou, le maintien de l’équilibre et la solidarité étaient des notions importantes. La distance de combat (Ma-ai) était courte et les arts de combat tendaient à se concentrer sur la stabilité plutôt que sur la mobilité, avec de puissants mouvements de bras qui étaient développés en rapport avec la théorie du cercle et du point. Les Katas étaient souvent composés, arrangés, et plein de dignité, les techniques étaient centrées sur les bras et les épaules, avec des mouvements sur des positions fortes et stables.Une grande considération était aussi donnée aux différentes méthodes de respiration, Kata Tensho est un bon exemple du Kata influencé par le style Kempo du Sud, ce Kata a été créé par Chojun MIYAGI comme le Yin (le doux, l’interne) en complément du Yang (le dur l’externe) avec le Kata Sanchin lequel a été amené de la Chine par son professeur HIGAONNA.

La théorie du cercle et du point a probablement son origine avec Chang Sang-Feng, un maître d’art martiaux de la période Sung (960-1279). Après une période d’entraînement sur une montagne, similaire à celle de Mas OYAMA, pendant laquelle il observa attentivement les mouvements personnels des singes, des grues et des serpents, Chang développa l’école Wutang, du nom de la montagne sur laquelle il s’entraîna.
L’influence de ce système fut immense et comme les formes des 5 animaux de Wan T’o, cela influença plusieurs arts martiaux importants qui devaient suivre plus tard tels que le Tai Chi Chuan, le Pakua, et le Hsing-i.

En contraste de l’école de Naha-te et de ses Katas d’influence du Sud, le Shotokan est un style qui a de fortes racines dans le Shorin-ryu, les Shuri-te systèmes, qui proviennent de la région Shuri d’Okinawa, ont surtout été influencés par les styles du Nord pour le Kempo.
Les vastes étendues de plaines au Nord de la Chine promouvaient un style de vie qui ont développé de puissantes hanches et jambes, les gens étaient des chasseurs, la terre était sèche et les transports se faisaient soit à pied soit à cheval.
Le style du Nord en Kata possédait une vaste étendue de mouvements avec des techniques sautées, la distance de combat entre les opposants était moyenne, une grande importance était donnée à la précision des mouvements. Les attaques et les blocages se faisaient en ligne droite, et étaient raides quand on les comparait à ceux des styles du Sud. Néanmoins elles étaient très puissantes quand elles étaient exécutées par un expert, Tsuki-no-Kata est un exemple typique de l’influence du Nord en Kata. Il est important de noter que le Naha-te, le Shuri-te, et le Tomari-te, les 3 styles d’Okinawa ont été développés dans des régions très proches les unes des autres et ainsi qu’ils partagent plus de similitudes que de différences.

Superficiellement, les techniques semblaient varier mais cela semblait provenir de l’importance donnée aux différentes facettes des mêmes grands principes de Karaté partagé par les 3 styles.

Les Katas semblaient à l’origine être confinés à une école ou à une autre, mais avec le temps ils furent partagés par beaucoup d’autres écoles avec uniquement le nom du Kata qui changeait.

Dans ses premières années, Mas OYAMA a eu l’opportunité de s’entraîner avec des maîtres des deux courants de réflexion du Sud et du Nord, du Japon et de la Corée. Par conséquent le style Kyokushin est un unique amalgame de ces deux courants, et est une démonstration de la variété de beaux et de puissants Katas. Le karatéka Kyokushin est à l’aise en combat dans une courte ou longue distance, ses coups de pieds sont très puissants et il est aussi capable avec des techniques de bras et de jambes qu’avec des frappes circulaires en blocage. Dans le Kata Kyokushin, on trouve un lien vivant et intemporel aux maîtres du passé du Karaté, et à travers ces Katas, les traditions de l’art classique du Karaté continuent.

Les Katas du Kyokushin peuvent être regroupés selon leurs sources d’influence :

NAHA-TE - FORTE INFLUENCE DU SUD
Sanchin - Tensho - Gekisaï Sho - Gekisaï Daï - Saïha - Seïenchin - Garyu - Seipaï.

SHURI-TE - FORTE INFLUENCE DU NORD 
Taïkyoku - Pinan - Yantsu  -Tsuki no Kata - Kanku - Sushiho.
Dans tous ces Katas à l’exception de Yantsu et Garyu, se retrouvent sous une forme ou sous une autre dans les principaux styles traditionnels du Karaté (Yantsu et Garyu se retrouvent dans des styles tirés du Kyokushin).

Garyu, un Kata à forte influence du Sud, fut développé par Mas OYAMA. Yantsu est un Kata que l’on trouve fréquemment, avec de nombreuses variantes dans beaucoup d’écoles du Kempo Chinois. Dans le passé, ils étaient plus des Katas avancés du Shotokan, mais ils sont devenus superflus. D’après les nombreux Katas tombés en désuétude en Kyokushin, Sosai établit que les techniques des Katas Kyokushin devaient simuler les véritables combats, et les Katas qui n’avaient pas d’applications pratiques et claires, ont été abandonnés. Lors de l’entraînement personnel, on devrait toujours chercher les applications de techniques dans le Kata. Jusqu'à il y a peu de temps, les exigences pour un 5ème Dan Kyokushin au Japon incluaient le Kata Hangetsu (Seisan en Goju-Ryu), un Kata d’origine Shuri-Te.

Le nom Hangetsu signifie demi-lune ou croissant de lune et est dérivé des nombreux demi-cercles décrits par les mains et les pieds dans le Kata. Les Katas Naihanchin (Tekki) étaient aussi pratiqués dans le Dojo de Maître OYAMA, les Katas Naihanchin sont d’excellents Katas contenant de beaux mouvements de défense très pratiques. Bien qu’ils ne figurent plus dans le programme Kyokushin, les écoles Shotokan et Goju-Ryu pratiquent toujours le Kata Naihanchin. Il est intéressant de constater que les Katas Shotokan adoptés par Maître OYAMA pour le Kyokushin sont principalement désignés pour les débutants, les Katas avancées du Kyokushin provenant principalement des sources du Sud.
Cela démontre 2 points :
1 / Etant responsable de l’introduction du Karaté au Japon, FUNAKOSHI dut faire face à la tache d’enseigner à des gens complètement étrangers aux bases de l’art.
A l’époque ou le Jiyu Kumite n’était pas pratiqué, il était nécessaire de développer ou d’introduire des Katas simples dans l’exécution mais bien construits pour transmettre les bases du Karaté.

Ainsi FUNAKOSHI créa le Kata Taikyoku et en introduisit d’autres comme le Kata Pinan à cause de leur compatibilité avec le but recherché.

Les Katas Pinan furent créés par ITOSU en 1905 avec le but de simplifier l’instruction aux enfants à qui ils enseignait dans les écoles d’Okinawa depuis 1901.
2 / Le fait que Mas OYAMA choisisse principalement les Katas Goju-Ryu pour les Katas avancés démontre surtout qu’il considérait les théories des 2 mains et les théories du point et du cercle du Sud de la Chine que l’on retrouve dans le Goju-Ryu comme étant de la plus haute importance pour son Karaté.
Bien que la plupart des connaissances de Sosai OYAMA dans les concepts des arts martiaux Chinois lui furent d’abord enseignés en Chine et en Corée, sa connaissance fut renforcée par les théories du Goju-Ryu étudiées avec le professeur So Nei Chu.

L’influence de la théorie Chinoise dans la systématisation du Kyokushin est évidente, cela est amplement démontré dans les écrits de Sosai OYAMA dans lesquels il encourage constamment les étudiants de Kyokushin à rechercher les origines Chinoises du Karaté, et d’étudier les concepts mentionnés.
Beaucoup de techniques avancées du Kyokushin proviennent chez Sosai OYAMA de ses premières études des arts martiaux du Sud de la Chine.

NOMS DES KATA

Il est probable qu’initialement les Katas ne possédaient aucun nom, ne recevant que plus tard des identification quand leur nombre augmenta. Bien sur les noms des Katas ont un sens, bien que cela ne soit pas nécessaire, et parfois c’est une source d’erreur et de confusion de définir les Katas par leur sens.
Cependant la connaissance de la source du nom du Kata peut dans certains cas aider à son interprétation et son exécution. Les noms de certains Katas traduits en nombre, indiquent que peut être à l’origine il y avait des techniques différentes dans les Katas.

A l’évidence il suggère la possibilité d’une influence Bouddhiste dans l’utilisation de certains nombres, cependant les versions actuelles n’ont aucune relation numérique avec leurs noms, s’il y a une signification numérologique plus profonde dans l’utilisation des nombres, elle n’est généralement pas connue.
Ceci est une aire pour d’éventuelles recherches intéressantes, par exemple, une possibilité est que les nombres utilisés dans les noms de Katas soient liés à la cadence des pieds ou à la respiration, et pas nécessairement aux nombres de techniques contenues dans le Kata. Certains Katas adoptent des noms d’animaux, certains sont une référence aux mouvements et/ou à l’attitude présents dans les Katas qui peuvent déboucher à des variantes dans exécution du Kata, dues à l’interprétation personnelle des mouvements et des attitudes.

Bien que la conservation de la tradition nécessite une stricte adhésion à la forme exacte, les recherches personnelles doivent mener à une large variété de changements et de variantes dans le but d’une application pratique dans les véritables combats.

La tradition doit être préservée, donc les variantes doivent être regardées dans un contexte de recherche personnelle, cette recherche est vitale si l’on veut comprendre le Kata.
Sosai OYAMA dit : Les formes exécutées pour le seul but de montrer sont sans valeur, chaque mouvement dans chaque forme doit être profondément appliqué dans la recherche d’un Karaté plus utile et plus efficace.
Comme l’a indiqué Sosai OYAMA, nous devons considérer le Kata comme les lettres de notre Karaté trouve son expression, son sens.
Katas originaires du Sud de la Chine, Sanchin  signifie les 3 batailles, références variées, par exemple, la coordination de la posture, la respiration, et les mouvements de bras, ou l’unification du corps, du mental et de l’esprit. Sosai OYAMA a souvent parlé de la coordination entre la réflexion, l’esprit et les techniques, il y a 3 principes vitaux de Sosai OYAMA pour la maîtrise du Kata :

1 / le rythme de la technique
2 / les points de puissance
3 / le contrôle de la respiration

Ces 3 points peuvent aussi être considérés comme les 3 points de coordination dans le Sanchin. Ce Kata a été apporté à Okinawa de Chine par Kanryo HIGAONNA.
C’est le Kata  sur lequel l’école Naha-te basait son enseignement, il est également dit que Sanchin provient des temples de Bodhidharma et de Shaolin.

Le Kata Sanchin est entré à Okinawa par 2 voies, celle de Kambun UECHI ou il se travaille mains ouvertes, et par Kanryo HIGAONNA qui le modifia pour l’exécuter mains fermées.
Kanryo HIGAONNA enseignait ce kata en 3 temps séparés et successifs, le déplacement, la position et le maintien, enfin la technique et la respiration.
Alors que Kanryo HIGAONNA inspirait et expirait brièvement et avec force, comme en UECHI-RYU, Chojun MIYAGI a changé la manière de respirer avec une inspiration longue et profonde, en flot puissant et continu.

Tensho Cela signifie les paumes tournées, ce Kata a été créé par Chojun MIYAGI comme un complément de Sanchin, MIYAGI a développé Tensho après une étude du Kata Chinois Rokkishu, Sosai OYAMA a dit qu’il est le plus indispensable de tous les Katas avancés de Karaté.
C’est un kata respiratoire avec une alternance de mouvements forts et de mouvements souples par opposition au Kata SANCHIN ou l’on se trouve en contraction permanente, il lui est complémentaire, tous les deux composent la paire Go-Ju.
On trouve dans TENSHO l’idée de Kake en Japonais, qui est l’équivalent de la conception Chinoise de Tui Shou en CHUAN FA, et que l’on traduit par « mains collées », une technique d’apprentissage du combat rapproché.

Gekisaï Sho - Gekisaï Daï Il signifie conquérir et occuper, il veut aussi dire prendre d’assaut la forteresse, les Katas Gekisai furent créés par MIYAGI en 1940 pour les débutants avec le but d’enseigner des mouvements durs et puissants, permettant d’apprendre des techniques élémentaires d’attaque et de défense.
Il n’y a pas de raisons particulières pour utiliser les notions majeur et mineur comme opposés à « un » et « deux ».

Saïha Cela signifie destruction maximum, ce Kata fut aussi créé par MIYAGI. Le nom promouvoit le sentiment d’expression, potentiel maximum à travers l’instrument corporel. Selon T. OTSUKA le nom Chinois de ce kata serait Zuo fa, ce qui renvoie à une méthode pour vaincre, par des techniques de saisie, un adversaire qui attaque.
Ce kata est composé principalement de techniques qui s’appuient sur le principe suivant, attaquer immédiatement avec la main qui vient de parer.
Seienchin Ambigu dans le sens, cela signifie littéralement attaquer l’avant poste ou supprimer la retraite, souvent traduit par la tempête dans le calme, cela dépend des caractères Chinois utilisés.
Le nom indique le besoin de surmonter la faiblesse de l’esprit et supprimer tout désir de renoncer aux challenges de la vie, on doit supprimer le cœur qui se retire.
Le nom Chinois de ca kata est Sui Yun Jing, Sui signifie suivre librement le changement de la situation du combat, Yun désigne le mouvement et Jing la force ou l’énergie.

Seïenchin est donc le kata par lequel on apprend et acquiert une énergie mobile qui suit adéquatement la situation mouvante du combat. Sa particularité technique est d’utiliser les jambes comme moyen de déplacement, mais non pour donner des coups de pied, la technique des jambes, le déplacement, permet d’assurer une meilleure efficacité des techniques de mains.

Garyu Cela signifie le Dragon allongé.
En philosophie le mot Garyu se réfère à un homme grand, puissant qui reste dans l’obscurité, ce Kata fut créé par Sosai OYAMA. Garyu fut son surnom dans sa vie de Karaté, un véritable Karaté-ka développe l’esprit d’humilité et comme le dragon allongé, il a le pouvoir mais choisit de ne pas s’en servir.

Seipaï Cela signifie les 18 mains, ce fut un des Katas les plus avancés de l’école Naha-te, bien que le Kata connu dans le Kyokushin est tellement différent de la version Goju-Ryu qu’il peut être considéré comme un Kata différent.
En Goju-Ryu, ce kata provient probablement de la technique Shi Ba Shou, technique de base du Shiba Luohan Quan, un des courants du Shaolin Quan du sud. Seipai veut dire 18, il est composé de 18 techniques fondamentales de coups de poing et de pied, et de parades.
Katas originaires du Nord de la Chine Taikyoku Cela signifie 1ère cause.

Les Katas Taïkyoku furent créés par Gichin FUNAKOSHI, Sosai OYAMA décrit ce Kata comme la base de tous les Katas.
On doit apprendre à maîtriser le « rampement » avant d’apprendre à marcher sur les chemins du Karaté, les caractères de Taïkyoku se lisent T’ai Ch’i en Chinois. Pinan / Heian Cela signifie esprit reposé, sécurité reposante, les 5 Katas Pinan furent crées par Anko ITOSU (instructeur de FUNAKOSHI)
En 1905, comme étant des versions simplifiées des formes supérieures Chinoises dans l’intérêt de l’enseignement aux enfants, une pratique dévouée du Karaté va apporter un esprit calme et la paix dans un cœur confiant.

Yantsu Cela signifie « Sauve trois », il semble être le nom d’un attaché militaire Chinois du 19ème siècle à Okinawa, parfois traduit comme « maintenir la pureté », indiquant qu’on doit quotidiennement faire des efforts dans la vie pour dominer ses faiblesses et rester pure dans son esprit.

Tsuki no Kata Cela signifie Kata de coup de poing, ce Kata enseigne à chacun de générer la puissance saisissante dans toutes les directions avec différentes armes.

Sushiho Cela signifie 54 pas, ce Kata fut l’un des 2 Katas les plus avancés dans l’école Shuri-Te, bien qu’il puisse y avoir un lien numérique entre le nom et le nombre de mouvements dans la forme originale, le nombre 54 est lié à la philosophie Bouddhiste.

Kanku Cela signifie voir le paradis, regarder le ciel, ce Kata fut à l’origine appelé Kushanku qui semble être le titre donné à un attaché militaire d’Okinawa.
Le Kushanku historique (Guan Kui) qui est attribué à l’introduction du Kata qui est venu d’Okinawa en 1756.
Il y avait un expert dans les combats et donna une démonstration de ses capacités acquises à Okinawa.
C’est le Kata Kanku qui a été choisi par FUNAKOSHI lors de la 1ère démonstration de Karaté en public en 1922.
Kanku est le Kata suprême du Kyokushin, comme on regroupe les mains dans une position ouverte, on regarde fixement le ciel à travers les mains et illustre la signification de l’homme à la gloire et à l’infini du ciel.
Aussi longtemps que le ciel et la terre resteront dans leur union céleste, tout ira bien, le soleil se lèvera demain et avec lui viendra de nouveaux espoirs, et moins regarder combien c’est difficile aujourd’hui.
On l’appelait Kosokun à Okinawa, transcription phonétique de Kwang-Shang-Fu, ce qui donnera Ku-Shan-Ku, un expert Chinois du style Shaolin du Nord qui a été envoyé par l’Empereur Chinois MING en 1761 dans la colonie de Okinawaienne de Kunemura dans le cadre des relations commerciales, le nom de ce kata réfère donc simplement, à l’origine, à celui qui l’amena à Okinawa.


Source : The Budo Karaté of Mas OYAMA Philosophical foundations of Japan’s Strongest Fighting Art. CAMERON QUINN



Taikyoku sono Ichi/Ni/San

 

 Sokugi Taikyoku sono Ichi/Ni/San